À la Sauvegarde 29, 80 manifestants pour un pique-nique revendicatif à Brest Nov30

À la Sauvegarde 29, 80 manifestants pour un pique-nique revendicatif à Brest

80 salariés de l’association La Sauvegarde 29 étaient réunis pour un pique-nique revendicatif, ce mardi midi, pour obtenir une évolution des salaires.

« Nous sommes dans un secteur d’activité où les salaires n’évoluent pas depuis des années. Nous dépendons de la Convention 66 dont le premier niveau de la grille de salaire est sous le Smic. Le salarié reçoit une prime pour rejoindre le montant d’un Smic, mais il reste plusieurs années sans évoluer à ce niveau », détaille Antoine Libaud, infirmier et délégué syndical CGT de La Sauvegarde 29, qui appelait à un pique-nique revendicatif devant le siège de l’association, rue de Maupertuis, ce mardi 29 novembre 2022.

« Un cercle infernal »

Le mouvement a débuté il y a plusieurs mois dans les associations de l’action sociale et du médico-social, dont les métiers vont d’éducateur spécialisé à moniteur éducateur, psychomotricien, orthophoniste, psychologue, psychiatre ou encore instituteur spécialisé. Autant de spécialités difficiles à recruter.

« On veut faire comprendre aux employeurs, comme aux financeurs, que les personnels arrivent à saturation. Les salariés n’en peuvent plus de compenser les manques de moyens qui se font de plus en plus prégnants. La convention est de moins en moins attrayante, le travail de plus en plus dur, les gens ne viennent plus ou démissionnent, c’est un cercle infernal », ajoute Antoine Libaud.

Nous avons demandé à la gouvernance de l’association la prise en compte des heures de débrayage comme heures travaillées, afin de se positionner à nos côtés dans cette lutte

Reçus par la présidente de La Sauvegarde 29

« Les métiers de support : secrétariat et services généraux sont les plus en difficultés parce qu’ils n’ont pas du tout été revalorisés et exclus du Ségur. Sur près de? 300 équivalents temps plein sur tout le Finistère, 120 sont exclus du Ségur, souvent les plus bas salaires de l’association », ajoute Antoine Libaud.

Une délégation de huit salariés a été reçue par Patricia Adam, présidente La Sauvegarde 29, accompagnée de membres du conseil d’administration. « La gouvernance de l‘association a pu nous assurer de son soutien et de la défense de nos revendications dans toutes les instances dans lesquelles elle siège. Nous leur avons demandé la prise en compte des heures de débrayage de ce mardi comme heures travaillées, afin de se positionner à nos côtés dans cette lutte pour un changement politique. Ce sujet doit être débattu en conseil d‘administration avant de nous apporter une réponse ».