Dans le Finistère, La Sauvegarde pour l’enfance peine à recruter Juin14

Dans le Finistère, La Sauvegarde pour l’enfance peine à recruter

Les problèmes de recrutement pèsent sur le secteur de la protection de l’enfance. À Châteaulin, vendredi 10 juin, l’association La Sauvegarde 29 craint que la situation ne se complexifie cet été.

« La difficulté à recruter est une préoccupation majeure de la protection de l’enfance ». Lors de l’assemblée générale de l’association Sauvegarde pour l’enfance 29, sa présidente, Patricia Adam, n’a pas caché sa « vive inquiétude », face à une salle bondée, vendredi 10 juin, à Châteaulin. « Nous avons les mêmes problèmes que dans la santé : nos métiers n’attirent pas alors qu’il y a d’importants besoins », appuie-t-elle. Pourtant, la Sauvegarde anime deux centres de formation à Brest et Quimper, plus les formations décentralisées. Elle espère que la Région va y augmenter ses quotas d’étudiants.

Un an d’attente

C’est d’autant plus inquiétant que, sur le gros millier de familles que l’association soutient (5 000 toutes activités confondues), le nombre de placements augmente, tout comme celui du nombre de mesures éducatives en milieu ouvert. « En raison du manque de professionnel, notamment de psychiatres, il y a trop souvent des délais d’attente d’un an avant qu’un enfant puisse être pris en charge. Pour alors, sa situation s’est aggravée et elle est donc plus difficile à résoudre », s’insurge Patricia Adam. Et ce n’est rien comparé à l’été qui arrive et avec lui, les remplacements pour congé à prévoir. « La Sauvegarde compte environ 300 salariés, pas tous à plein temps, et dont la rémunération n’a pas augmenté depuis dix ans », s’émeut la présidente bénévole. Celle-ci doit jongler avec un budget annuel de 18 M€, principalement abondé par le Département et, dans une moindre mesure, par la Région et l’État.

85 ans d’existence

Fondée en 1937 dans le Sud-Finistère, la Sauvegarde intervenait à l’époque auprès de l’enfance délaissée et délinquante. Aujourd’hui, ses missions sont centrées sur la protection de l’enfance, le médico-social, la formation des travailleurs sociaux et la prévention. Outre Brest et Quimper, ses services sont implantés à Morlaix, Gouesnou, Lesneven, Châteaulin et Carhaix.

Le Télégramme – Mardi 14 juin 2022

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