Recherche sociologique en action éducative, des pratiques qui évoluent! Juin30

Recherche sociologique en action éducative, des pratiques qui évoluent!

Une recherche d’Émilie POTIN, sociologue, conduite auprès et avec des professionnels du DEMOS (Dispositif Éducatif de Milieu Ouvert De La Sauvegarde), avait pour objet de « Comprendre les places prises par les acteurs familiaux et professionnels dans l’élaboration des projets d’accompagnement ». Cette recherche a été présentée et discutée lors d’une journée d’étude à l’ITES, le 23 mai dernier.

 

La journée, introduite par M. Marc LABBEY, Vice-président du Conseil Général, a donné lieu à la restitution de la recherche par Emilie Potin et à une intervention de Mickael PASQUET, Délégué Régional CNAEMO Bretagne, qui a présenté les attentes des travailleurs sociaux et la réalité du travail en AEMO (Assistance Éducative en Milieu Ouvert).

Cette présentation a donné lieu à quelques échanges avec la salle autour d’un constat : les politiques départementales et notamment l’association des acteurs de la protection de l’enfance dans la réflexion et la co-construction des dispositifs sont assez contrastées sur le territoire national et régional. Même si nous savons qu’en Finistère, aussi il est toujours nécessaire de faire valoir l’expertise professionnelle et l’engagement associatif, plusieurs intervenants, dont nous-mêmes, ont fait valoir la qualité du travail et de la coopération mis en œuvre dans le département.

P1050037

Les participants à la journée se sont répartis en 4 ateliers où ont été particulièrement abordées des questions relatives à :

–          la réversibilité du parcours de protection (retour du judiciaire vers l’administratif),

–          les évolutions familiales et technologiques (familles recomposées, utilisation des nouvelles technologies),

–          l’engagement personnel dans le travail social (jusqu’où ? et comment accompagner les professionnels),

–          le rapport entre droit à la protection et devoir de participation (la fragilité des plus faibles ne risque-t-elle pas d’être accrue ?).

 

Au-delà du contenu qui était très riche, cette journée a fait la démonstration de l’intérêt qu’il y avait à mettre autour des mêmes tables, dans le même amphi les représentants institutionnels, les universitaires, les acteurs de terrain…

Il manquait les principaux concernés, les usagers… Mais nous savons qu’au-delà des intentions et des cadres législatifs qui peuvent laisser penser que la participation est une condition de la protection, ces jeunes et ces familles qui sont accueillis et accompagnés dans nos services par les professionnels, vivent des situations difficiles, ont des histoires individuelles et collectives qui nous invitent à ne pas juger, à écouter, à soutenir, à accompagner…

C’est le sens de toute notre action.