À Quimper, le Trois apporte des réponses aux ados en galère


Redonner du sens et de l’envie à des enfants qui ont décroché à l’école, en valorisant leurs compétences mais aussi en posant un cadre. Bienvenue au Trois, centre d’accueil de jour pas comme les autres géré par la Sauvegarde de l’enfance à Quimper. « Tu as fait ton réglage par-dessous ? », interroge calmement Laurent Drogoul, éducateur responsable de l’atelier bois. Lundi 16 janvier, il est 8 h 15 au Tremplin de remobilisation pour une orientation et initiation aux savoirs (Trois), à Quimper. Kadir, 15 ans, ne dit rien, pose le marteau. Muni de cet outil, il s’apprête à enfoncer une pointe fixant la cloison centrale du meuble sur lequel il travaille depuis plusieurs jours avec rigueur, goût et assiduité. L’adolescent repositionne en un geste vif et précis la cloison dans les marques tracées au crayon. Esquisse un sourire en regardant l’adulte qui l’accompagne et lui apprend. Cette fois, la pointe va y avoir droit. Susciter l’intérêt Ce matin-là, la mécanique humaine qui se joue tous les jours de la semaine dans le très discret hangar du Trois s’est doucement mise en route. « Kadir a besoin d’un meuble de rangement et pour poser sa télé dans son appartement. Alors, il bosse sur ce projet personnel », explique l’éducateur spécialiste du bois. « Il vient dans notre centre d’accueil de jour depuis longtemps. Petite boîte en bois, planche à pain… Jusqu’à la demi-coque de bateau et la table de chevet : il a réalisé tous les objets à travers lesquels j’initie progressivement ces ados à la menuiserie ». Ils sont seulement deux dans l’atelier, lundi matin. Pas un problème : le maître-mot ici, c’est l’adaptation. Aux emplois du temps des ados engagés dans d’autres dispositifs ou contraintes. Mais aussi à leur humeur, camouflant souvent un besoin ou une difficulté. L’important, c’est le lien établi. Et...

La Sauvegarde vous adresse ses meilleurs vœux 2023


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Quand la protection de l’enfance ouvre grand ses portes Déc13

Quand la protection de l’enfance ouvre grand ses portes


ACTUALITES SOCIALES HEBDOMADAIRES – N° 3283 – 18 NOV 2022 Après deux ans de crise, les équipes du Demos et du Safa, deux services bretons de la protection de l’enfance, avaient grand besoin d’un second souffle. En ouvrant ses portes aux professionnels du département, l’association a réussi à mieux faire connaître ses actions et à créer de nouvelles synergies. Rares sont les moments où les éducateurs de la protection de l’enfance ont les projecteurs braqués sur eux, comme ce fut le cas le 30 septembre dernier. Ce jour-là, l’Adsea 29 organisait les portes ouvertes de ses deux services phares : le Demos (dispositif éducatif de milieu ouvert de la Sauvegarde), créé en 2009, et le Safa (service d’accompagnement des familles et des adolescents), inauguré en 2012. Une première pour l’association finistérienne, dont l’objectif, à travers cette opération, était de rendre plus lisibles ses actions sur le territoire. « Après la période du Covid, nous avions envie de renouer avec nos partenaires. L’idée était aussi de donner un espace pour valoriser le travail des éducateurs qui ont été mis à rude épreuve durant ces deux dernières années », explique Nathalie Conq, directrice des deux services. Ouverte à tous les professionnels du champ de l’enfance, cette journée a attiré plus de 200 personnes d’horizons très variés : personnels du conseil départemental, soignants, travailleurs sociaux, membres associatifs, enseignants, étudiants… « On ne s’attendait pas à un tel enthousiasme et encore moins de la part des personnels de l’Education nationale qui sont venus en nombre pour découvrir nos missions. Nous avons eu aussi beaucoup de professionnels de la santé psychique ou du médico-social. Une juge des enfants s’est même déplacée dans trois de nos cinq sites. C’est une preuve d’une vraie demande d’interconnaissance entre nos différentes professions », constate Stéphanie Guillemet, directrice adjointe du Demos...

Quimper. Face au décrochage scolaire, ces ateliers redonnent confiance aux jeunes Déc02

Quimper. Face au décrochage scolaire, ces ateliers redonnent confiance aux jeunes


Jeudi 24 novembre 2022, à Quimper (Finistère), le Tremplin pour une remobilisation, une orientation et une initiation aux savoirs (Trois) a ouvert ses portes au public. Toute l’année, il accueille des jeunes en décrochage scolaire. « Maintenant, je sais faire des choses avec mes mains. C’est une fierté. » Timothée, 15 ans, se rend depuis deux ans au Trois (Tremplin pour une remobilisation, une orientation et une initiation aux savoirs), anciennement appelé le Centre d’adaptation et de formation professionnelle (CAFP). Cet accueil de jour situé à Quimper (Finistère) permet à une trentaine de jeunes en décrochage scolaire, âgés de 13 à 19 ans, de « se remobiliser, reprendre confiance en eux et aux adultes, de s’ouvrir au monde extérieur, et au monde professionnel », résume le directeur, Xavier Velly. Être fier de soi Toute la semaine, les adolescentes et adolescents ont la possibilité de participer à des ateliers, que ce soit une heure, une demi-journée ou à temps plein : « On s’adapte, selon les emplois du temps de chacun », explique lors des portes ouvertes organisées jeudi 24 novembre 2022, Patrick Le Ber, éducateur technique spécialisé. Il tient l’atelier fer, où les jeunes apprennent à souder, forger, mais aussi réparer des vélos. Dans la salle d’à côté, se tient l’atelier bois où se fabriquent des boîtes, planches à pain et autres tables de chevet. Plus loin, il y a l’atelier jardin où se pratiquent le maraîchage, l’apiculture ou l’élevage de larves qui deviennent des crackers. Les jeunes s’épanouissent aussi dans l’atelier art et déco ou reçoivent du soutien scolaire. Certains projets d’atelier permettent d’être en relation avec des entreprises extérieures. « On appuie sur leurs points forts. Ils repartent avec ce qu’ils ont créé et ça les rend fiers », pointe Laurent Drogoul, de l’atelier bois. Une équipe pour les entourer...

Référent de parcours santé social : une certification unique en Bretagne, à l’ITES de Guipavas


À Guipavas, l’Institut de formation au travail éducatif et social (Ites) proposera, en 2023, la certification de référent de parcours santé social. Une formation unique en Bretagne. En 2023, l’Institut de formation au travail éducatif et social (Ites), centre de formation de la Sauvegarde de l’enfance situé à Guipavas, près de Brest, va proposer une nouvelle formation certifiante intitulée : « Exercer une mission de référent de parcours santé social ». Cette formation, éligible au compte personnel de formation (CPF), ouvrira en avril 2023 et pourra accueillir une vingtaine d’apprenants venus du monde du travail social. « Avancer ensemble » « Cette formation permet aux travailleurs sociaux d’ajouter une compétence à celles qu’ils ont déjà et de la valider par un certificat. Ce dernier leur permettra de créer du lien entre toutes les personnes qui interviennent autour d’une personne accompagnée », explique Marianne Elies, responsable des formations professionnelles à l’Ites. Cette formation, en mettant la personne accompagnée au cœur des dispositifs, permettra une meilleure écoute de cette personne : « Si le travailleur social pourra la représenter dans les différentes instances, toutes les demandes et besoins auront été indiqués par la personne accompagnée. Accompagnant et accompagné deviendront ainsi un binôme pour avancer ensemble ». 105 heures réparties sur quinze jours Ce certificat, unique en Bretagne, apportera de nouvelles connaissances aux travailleurs sociaux sur leur territoire, sur les partenariats… Cette formation se fera durant 105 heures réparties sur 15 jours. Dépôt des candidatures jusqu’en mars. « D’ici là, nous proposons deux réunions d’information : une à l’Ites le jeudi 8 décembre, de 17 h 30 à 19 h, et une autre, en distanciel, le mardi 13 décembre, à la même heure », indique Anne-Lise Corre, coordinatrice de la formation. Pratique Renseignements et inscriptions, site internet : ites-formation.com/formations/exercer-une-mission-de-referent-de-parcours-sante-social/ ; courriel :...

À la Sauvegarde 29, 80 manifestants pour un pique-nique revendicatif à Brest


80 salariés de l’association La Sauvegarde 29 étaient réunis pour un pique-nique revendicatif, ce mardi midi, pour obtenir une évolution des salaires. « Nous sommes dans un secteur d’activité où les salaires n’évoluent pas depuis des années. Nous dépendons de la Convention 66 dont le premier niveau de la grille de salaire est sous le Smic. Le salarié reçoit une prime pour rejoindre le montant d’un Smic, mais il reste plusieurs années sans évoluer à ce niveau », détaille Antoine Libaud, infirmier et délégué syndical CGT de La Sauvegarde 29, qui appelait à un pique-nique revendicatif devant le siège de l’association, rue de Maupertuis, ce mardi 29 novembre 2022. « Un cercle infernal » Le mouvement a débuté il y a plusieurs mois dans les associations de l’action sociale et du médico-social, dont les métiers vont d’éducateur spécialisé à moniteur éducateur, psychomotricien, orthophoniste, psychologue, psychiatre ou encore instituteur spécialisé. Autant de spécialités difficiles à recruter. « On veut faire comprendre aux employeurs, comme aux financeurs, que les personnels arrivent à saturation. Les salariés n’en peuvent plus de compenser les manques de moyens qui se font de plus en plus prégnants. La convention est de moins en moins attrayante, le travail de plus en plus dur, les gens ne viennent plus ou démissionnent, c’est un cercle infernal », ajoute Antoine Libaud. Nous avons demandé à la gouvernance de l’association la prise en compte des heures de débrayage comme heures travaillées, afin de se positionner à nos côtés dans cette lutte Reçus par la présidente de La Sauvegarde 29 « Les métiers de support : secrétariat et services généraux sont les plus en difficultés parce qu’ils n’ont pas du tout été revalorisés et exclus du Ségur. Sur près de? 300 équivalents temps plein sur tout le Finistère, 120 sont exclus du Ségur, souvent les plus...